La République de Djibouti est située sur la côte orientale africaine, au débouché de la mer rouge. Elle a une superficie de 23000 km² et possède des frontières communes avec l’Éthiopie, l’Érythrée et la Somalie. Le pays est soumis à un climat tropical semi-aride avec deux saisons principales :
la saison fraîche d’Octobre à Avril avec une température moyenne de 25°C
la saison chaude de Mai à Septembre avec une température moyenne de 40°C
Les précipitations ne sont pas très abondantes avec une moyenne de 150 mm/an. Elles sont toutefois prédominantes sous les zones côtières pendant la période fraîche et à l’intérieur du pays en saison chaude. Il n’existe pas de cours d’eau permanent, ce sont les eaux résiduelles des crues, les nappes phréatiques qui sont exploitées.
En raison des conditions rigoureuses, l’agriculture est peu développée. L’élevage plus adapté aux conditions, reste l’activité prédominante du monde rural. Une estimation fait état de 1.000.000 de petits ruminants, 40.000 bovins, 50.000 camelins et 6.500 asins. Il se pratique sous deux formes : nomade et sédentaire. Environ 90% de cet élevage est nomade, le reste est dit sédentaire.
L’élevage nomade est caractérisé par sa mobilité aléatoire en fonction des pluies. Il est dit aussi pastoral car il utilise exclusivement les parcours naturels. La transhumance est un genre de nomadisme dont les déplacements sont connus, fixes et qui ne concerne qu’une partie du campement. On distingue la grande et la petite transhumance. La grande transhumance se pratique sur des distances de 150 à 300 km et concerne principalement les bovins et les camelins. La transhumance de faible amplitude est le fait des troupeaux de petits ruminants qui se déplacent dans un rayon de 50 à 100 km. Ce type d’élevage est destiné à l’autoconsommation des éleveurs. La commercialisation des produits d’élevage est occasionnelle notamment en cas de besoin de liquidité.
L’élevage sédentaire est pratiqué par des éleveurs qui restent toujours sur place, autour des villes, villages et points d’eau. Il est souvent associé à l’agriculture. Les animaux se nourrissent de résidus de récoltes et d’herbe des jardins et sont complémentés de grains provenant du commerce (blé, mais, sorgho, fève, son de céréales….etc). On dénombre actuellement un millier de fermes agricoles dans le pays dont 340 dans le district de Djibouti. Elles sont pratiquement toutes à vocation laitières à cause de la rentabilité du marché laitier.
L’élevage sur le plan général joue plusieurs rôles. Par ses produits, ses revenus et la place qu’il confère dans la société, l’élevage représente un élément fort de sécurisation. Au plan alimentaire compte-tenu de la part importante d’autoconsommation qui permet aux membres de la famille de l’éleveur d’avoir accès à des protéines animales (lait, oeufs, viande). La sécurisation assurée par le bétail est même plus globalement d’ordre monétaire : un produit comme le lait, de par sa disponibilité quotidienne pour la mise sur le marché, permet d’assurer une trésorerie, ce qui n’est pas possible avec la plupart des produits végétaux dépendants d’une récolte en général annuelle.
L’activité d’élevage est également un atout dans le maintien de la fertilité des sols par le transfert des matières organiques animales vers les terres de culture. Il s’agit d’une assurance de productivité accrue du travail de la terre propice à l’amélioration du revenu du paysan.
Le second rôle de l’élevage est celui qui permet au propriétaire d’assurer une capitalisation,
Le troisième rôle de l’élevage en lien avec la lutte contre la pauvreté, est représenté par sa fonction de diversification des activités..
Enfin, l’élevage demeure un important facteur d’intégration sociale. On sait le prestige associé à un grand troupeau dans bien des sociétés pastorales où les transactions de bétail au moment des événements importants de l’existence (dot pour le mariage, pré-héritage, sacrifices au moment du décès) sont primordiales. Le bétail assure un statut social aux individus, une reconnaissance qui signifie la sortie de l’état de pauvreté. L’habitude de perpétuer une activité d’élevage en situation urbaine n’est pas étrangère non plus à ce souci de reconnaissance sociale.
rôle et organisation de la Direction de l’Élevage
L’Etat accorde beaucoup d’importance au développement du secteur primaire dans son ensemble. Les activités liées à l’Elevage font vivre près du tiers de la population et ses productions jouent un rôle prépondérant dans la sécurité alimentaire. La Direction de l’Élevage siège Djibouti ville gère, organise, structure et contrôle l’ensemble des postes d’élevage du pays. Elle assure notamment :
l’encadrement et le suivi des élevages,
la couverture sanitaire du cheptel,
amélioration des parcours et développement de l’hydraulique pastorale,
l’hygiène alimentaire et la lutte contre les zoonoses,
la réalisation et la gestion des projets d’élevage
la protection de la faune sauvage
Les agents des différents Districts sont principalement impliqués dans la couverture sanitaire du cheptel, le suivi encadrement des éleveurs, l’inspection dans les aires d’abattages locaux et la police sanitaire. Ils font aussi appel à l’intervention de la Direction pour tout problème qu’ils ne peuvent résoudre seul sur le terrain Les postes vétérinaires (une douzaine) couvrent l’ensemble du pays et les principales frontières d’entrée des animaux. Dans chaque District, il y a un poste principal et des postes secondaires. Le poste principal est tenu par un technicien supérieur.
Activités de la DESV
Production Animales :
L’encadrement et le suivi des élevages se font sous forme de conseils aux éleveurs. Ces conseils sont axés sur les méthodes de production (zootechnie, alimentation, gestion) surtout pour les éleveurs sédentaires périurbains.
Les activités de la production animale se font sous forme des enquêtes sur le terrain ou des mission d’évaluation au niveau des fermes .
Les statistiques et les saisies des donnés au niveau des marchés à bétail sont également enregistrés .
Santé Animale
La couverture sanitaire du cheptel consiste en une lutte permanente contre les maladies animales. Au niveau de chaque poste il existe une clinique vétérinaire qui prodigue des soins, des vaccinations aux animaux de l’agglomération et effectue des sorties périodiques en brousse dans son secteur. Les pathologies courantes sont les pneumonies, le parasitisme externe et interne, et les diarrhées parasitaires ou infectieuses.
Le poste vétérinaire de Djibouti
Les activités consistent au soins des animaux domestiques des élevages urbains et péri-urbains, de même que les animaux de compagnies (chien et chat) par la délivrance d’un certificat de bonne santé.
La clinique reçoit principalement des petits ruminants, des volailles, lapins, ânes, des gazelles, etc… Le nombre quotidien varie entre 10 et 30.
La clinique reçoit aussi dans ses missions de santé publique les animaux mordeurs. Elle est chargé de l’enregistrement des cas de morsures humaines par des carnivores sauvages ou domestiques.
Le laboratoire de diagnostiques
Le laboratoire de la DESV assure à la santé animale la détection des maladies.
SANTE PUBLIQUE VETERINAIRE
Les activités de ce service se résument d'une part au contrôle des produits alimentaires d’origine animale et d’autre part l’inspection des animaux destinés à l’exportation. Un certificat sanitaire est établie pour les produits alimentaires à l’importation et un laisser passer sanitaire est délivré pour le bétail à l’export.
· Lutte contre les zoonoses :
La prévention des maladies que l’animal risque de transmettre à l’homme s’effectue en deux endroits :
Au Parc à Bétail
Au centre de quarantaine de Damerjog
A l’Abattoir
· Contrôle alimentaire :
L’Abattoir de Djibouti
Tous les animaux destinés aux marchés de la capitale sont abattus tous les jours (7j/7) dans cet établissement. Les inspecteurs sanitaires assurent l’inspection de la viande. 3 camions assurent le transport de la viande aux différents marchés de la capitale. Le moyens de transport à été renforcé par un don Japonais des camions frigorifiques
Le parc à bétail
D’une superficie de 2,7 ha le parc à bétail est le lieu où débarquent tous les animaux de commerce qui ont deux destinations :
marché de Djibouti le plus important à ce jour.
Un technicien responsable du parc assure l’inspection sur pieds des animaux.
L’État perçoit une taxe sur les animaux débarqués en contre partie des prestations (eau, ombrage, sécurité
Les Districts de l’intérieur (Ali sabieh, Dikhil , Tadjoura, Obock)
les principales activités des Districts sont :
les soins et suivis des animaux de la population citadine et avoisinante au niveau de la clinique
les sorties et les visites en brousse dans tout le District pour les éleveurs nomades
le suivi et encadrement des éleveurs sédentaires associant agriculture et élevage
le volet santé publique vétérinaire avec l’inspection à l’abattoir local
enfin l’activité de police sanitaire et de surveillance frontalière
des sorties et des visites en brousse, plus ou moins distancées couvrant tout le district, notamment pour les éleveurs nomades.
Un volet santé publique vétérinaire avec inspection de l’abattoir local.
Activité de police sanitaire
Projet d’aménagement intégré de la forêt du Day
Programme Spécial de Sécurité Alimentaire (PSSA)
Développement du commerce du bétail
Résultat CERFI –OSRO/RAF/604/CHA
Lutte contre la sécheresse
Lutte contre la grippe aviaire