Activités planifiées pour 2008/2009 et perspectives d’avenir
Outre l’extension des superficies cultivées dans le cadre des projets en cours (Palmeraies et Périmètres Agro-Pastoraux), il est également planifié les actions suivantes en vue de la promotion de l’Agriculture Oasienne :
ü Programme National d’Investissement à Moyen Terme (PNIMT)
Dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) et du Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA), le Ministère de l’Agriculture a élaboré un programme de développement rural pour le moyen terme. La Direction de l’Agriculture et des Forêts a préparé dans ce cadre un projet d’envergure national ayant pour objectif la promotion de l’agriculture oasienne avec l’extension des superficies cultivées à travers les axes suivants :
-Extension des superficies irriguées
-Appui aux agriculteurs et renforcement de l’encadrement technique (réhabilitation/construction d’infrastructures hydro-agricoles, intensification et diversification des productions et renforcement de la logistique de l’encadrement)
-Promotion de la culture du palmier dattier. Ce volet vient en complément des activités qui sont déjà en en cours et permettra la vulgarisation à une large échelle de la phoeniciculture.
ü Programme d’appui et de renforcement des capacités des structures d’encadrement technique et de formation des producteurs
Il est prévu le renforcement des structures décentralisées dans chaque district afin de permettre un appui efficace de conseil/formation aux agriculteurs déjà installés et aux éleveurs nomades nouvellement dirigés vers l’agro-élevage, notamment par la mise à disposition des Structures décentralisées des districts de l’intérieur (Sous-Directions Régionales de Développement Rural) de moyens logistique et de fonctionnement ainsi que de fourniture d’équipements et d’intrants agricoles.
ü Pépinières Agro-Pastorales
Dans le cadre de la promotion du reboisement dans le pays, il est prévu la mise en place de pépinières agro-pastorales dans les chefs-lieux des cinq districts de l’intérieur, dans le but d’une meilleure disponibilité de plantes à usage multiple pour les agro-éleveurs. Les pépinières contribueront à l’amélioration de la sécurité alimentaire et la diversification de la production par la fourniture de plants de qualité fruitière, fourragère et maraîchère. Elles serviront également de lieu de démonstration pour la formation des agriculteurs et membres des coopératives qui pourront s’approvisionner des plants à moindre coût afin de créer dans les exploitations agricoles de systèmes oasien propices aux activités agricoles. Ces pépinières viendront en complément de la pépinière centrale de la Direction de l’Agriculture et des Forêts qui a produit en 2007 quelques 20 000 plants à usage multiple et notamment fourragers.
ü Projet de mobilisation des eaux de surface pour le développement agro-pastoral et la gestion durable des terres.
Etant donné l’acuité du problème de l’eau dans notre pays, ce projet vise la mobilisation des eaux de surface, la lutte contre l’érosion, la promotion de la régénération de la végétation et le développement agro-pastoral là où les conditions le permettent. Ce qui contribuera à la lutte contre la désertification, à l’amélioration des conditions de vie de la population rurale, à la disponibilité de l’eau pour les éleveurs et leur bétail et à la promotion de l’Agriculture/Elevage.
Ce projet qui fusionne avec l’ancien projet de lutte contre la dégradation des terres dans la plaine côtière de Djibouti (soumis précédemment au FEM), comporte plusieurs volets dont notamment un volet de régénération de la végétation, un volet de conservation des eaux et des sols et aussi de promotion des activités d’agro-élevage là où existe la disponibilité de l’eau.
Il y a lieu de signaler que ce projet est un projet transversal qui concerne, l’Eau, l’Agriculture, l’Elevage, le parcours, une zone forestière, …etc.
Perspectives d’avenir
Aujourd’hui, il existe une ferme volonté du Gouvernement et en particulier du Chef de l’Etat pour le développement durable du pays et en particulier la promotion du sous-secteur agricole, en vue d’améliorer la sécurité alimentaire et de lutter contre la pauvreté en favorisant l’initiation de la population nomade à la pratique de l’agriculture et aux activités de lutte contre la désertification.
Cette volonté politique s’est concrétisée ces dernières trois années par une augmentation de l’effectif de la Direction de l’Agriculture et des Forêts avec le recrutement de 2 ingénieurs agronomes en 2005 et de 3 autres en 2007. A noter que parmi ces 5 ingénieurs (dont 4 arabophones) figure une femme. Cela a permis de renforcer les capacités de l’institution en ressources humaines, notamment en cadres supérieurs, qui étaient insuffisantes.
ü Impacts des projets sur la sécurité alimentaire
Ces projets en cours et dont l’extension est prévue durant les années à venir, dans le Programme triennal du MAEM-RH, vont permettre l’augmentation de la superficie cultivée à l’échelle nationale qui passera de 1200 ha actuellement à environ 5000 ha , et une augmentation de la production agricole de 5544 Tonnes en 2006 à 9 000 Tonnes, à l’horizon 2015. Ces activités auront un impact significatif sur l’allégement de la pauvreté en milieu rural et dans l’amélioration de la sécurité alimentaire mais aussi vont contribuer à l’atténuation des effets de la sécheresse sur la population nomade.
Bénéficiant d’une attention particulière accordée au développement du secteur agricole, il est évident que la volonté politique ferme affichée par le gouvernement et plus particulièrement l’appui incessant et l’engagement personnel de la part du Président de la République, Monsieur Ismaïl Omar Guelleh, permettront le développement agricole et rural en général, assurant la mise en valeur rapide des nouvelles superficies, l’introduction des nouvelles techniques d’irrigation et d’exhaure (pompe solaire et éolienne) appropriées aux conditions agro-climatiques du pays ainsi que des variétés performantes au niveau de la production végétale. De même, l’intérêt de plus en plus croissant du secteur privé pour investir dans l’agriculture avec l’innovation de technologies modernes (telles que les cultures sous-serres) permet d’augurer de perspectives intéressantes et d’atteindre un développement durable pour une meilleure contribution du secteur primaire à l’économie du pays et à l’amélioration des conditions socio-économiques de la population, notamment rurale.